this post was submitted on 05 Dec 2023
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France

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founded 1 year ago
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Pas un mois ne passe sans un super reportage choc, un débat ou une une de journal autours de la transidentité. Pourquoi un problème aussi marqué en France. Pourquoi les mecs trans sont oubliés et les femmes trans haïes?

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[–] ortaviz@jlai.lu 1 points 11 months ago* (last edited 11 months ago) (2 children)

j’ai plutôt l’impression que c’est un non-sujet pour la population.

C'est pas parce que ça ne te concerne pas et que tu t'en fous que c'est un "non-sujet". Ça c'est vraiment un argumentaire qui sert à dire "on ne veut pas vous entendre avec vos problèmes de trans". D'ailleurs t'es assez condescendant, tu pourrais faire un effort pour ne pas être blessant (et argumenter un minimum).

[–] loutr@sh.itjust.works 5 points 11 months ago (1 children)

Le fait est que "pour la (plupart de) la population", c'est un non-sujet. En revanche les jeunes d'extrême droite biberonnés à l'alt-right américaine en parlent beaucoup. Chez leurs copains plus âgés ça n'a pas l'air d'être particulièrement un sujet, hormis le meme sur Brigitte Macron (copié/collé de celui sur Michelle Obama) qui rencontre un franc succès.

Bref c'est une fois de plus une histoire de bulle, en fonction des médias et réseaux sociaux qu'on consomme on aura une appréciation complètement différente de l'ampleur du sujet.

[–] ortaviz@jlai.lu 2 points 11 months ago* (last edited 11 months ago) (2 children)

Le fait est que “pour la (plupart de) la population”, c’est un non-sujet.

Soyons clair⋅es, quand on dit le reste de la population, ça veut dire surtout le monde hétéro. Même si c’était réellement un non-sujet (mon avis est qu’il suffit de quelques faits-divers genre “drag-queen dans une école” pour que le fond réac d’une partie de la population silencieuse se voit au grand jour), eh ben ça n’est pas tellement plus rassurant que les gens soient content de ne pas parler de ce sujet pour pouvoir rester bien tranquilles. On sait ce que ça implique dans les situations de crise.
Par exemple, au début du SIDA, ACT-UP disait “Silence = Mort” pour cette raison là aussi.

Bref c’est une fois de plus une histoire de bulle

Je pense que si tu étais concerné(e) intimement par le sujet tu ne verrais pas du tout l'actualité menaçante autour du thème de la transidentité comme une bulle.

[–] Camus@lemmy.ca 1 points 11 months ago

Je pense que si tu étais concerné(e) intimement par le sujet tu ne verrais pas du tout l’actualité menaçante autour du thème de la transidentité comme une bulle.

Je suis partiellement dans le cas. Un de mes potes est devenu prof, et fait pas mal d'accompagnement pour des jeunes, qui sont parfois en questionnement sur leur genre.

J'ai l'impression que la bulle c'est plus quand on est pas en contact avec une proportion importante de la population (et je plaide coupable, c'est mon cas même si j'essaie justement de me tenir au courant de comment la société évolue via mes amis). La réalité elle, existe toujours.

[–] loutr@sh.itjust.works 1 points 11 months ago (2 children)

Évidemment, si j'étais directement concerné par le sujet je me sentirais plus... concerné. Mais bon je ne connais personnellement aucune personne trans (à ma connaissance du moins), et les seules fois où j'en entend parler en français c'est des gens d'extrême droite qui répètent ce qu'ils ont entendu chez Ben Shapiro ou je ne sais quel connard. D'où mon commentaire.

Je ne doute pas qu'on soit loin de l'acceptation par la société au sens large, et que la vie ne soit pas facile pour eux, mais ma vision perso c'est que c'est loin de faire autant débat (et donc de générer autant d'animosité) qu'aux US.

[–] Camus@lemmy.ca 3 points 11 months ago

A noter aussi, très proche de la France, le débat causé en Belgique par le cours d'éducation sexuelle et affective (qui a sans doute influé sur la prudence de la ministre française): https://www.lepoint.fr/education/education-sexuelle-que-contient-le-guide-evras-au-coeur-de-la-polemique-en-belgique-19-09-2023-2535969_3584.php

[–] Camus@lemmy.ca 2 points 11 months ago

J'avais vu passer cet article, qui présente quand même la sensibilité des questions de sexualité (et donc, de genre) pour l'opinion publique: https://www.publicsenat.fr/actualites/societe/education-a-la-vie-sexuelle-et-affective-la-ministre-de-legalite-femmes-hommes-craint-une-recuperation-politique

« Si nous avons pu paraître aussi frileux jusqu’alors, c’est parce qu’on mesure à quel point c’est difficile à mettre en place. Il y a énormément de récupération politique sur le sujet, il faut qu’on soit solides sur cette question si on souhaite avoir un déploiement efficace ».

« Il va y avoir énormément de récupération de la part des plus conservateurs et des plus religieux. C’est pour cela que nous avons saisi le conseil supérieur des programmes, pour cadrer les cours et former le personnel de l’éducation nationale », alerte la ministre.

Ici on parle surtout des droits des femmes, donc on peut imaginer qu'ils seraient encore plus frileux à parler des personnes transgenres