Franchement, pour les avoir côtoyées en tant qu'entité notée, je reste sceptique : d'un côté, il y a l'aspect analyse quantitative, qui a mon avis pourrait être très bien dégrossie par un LLM puis revue par un humain, et l'aspect qualitatif /feeling entre les humains/capacité à convaincre, qui relève pour partie de la capacité à jouer de la flûte. C'est la partie la plus manipulable et celle où le levier est le plus grand : on fait bonne impression au début, on détourne l'attention de l'analyste des failles dans le modèle d'affaires, on projette une image de sérieux, de compétence et d'ambition calculée, et puis on finit par des perspectives rassurantes, appuyées comme il faut par des données qui vont dans notre sens.
Ainsi, on joue sur la persuasion, on amène les analystes à voir les choses comme nous, et comme ils n'ont de toute façon pas le temps de jouer les limiers, ils peuvent appuyer leurs conclusions sur les éléments fournis et dire ce que l'on veut qu'ils disent.
Les bons analystes sont ceux qui savent trouver les failles. Ils existent, mais ils sont franchement rares, et quand on tombe sur eux, ça fait plaisir au fond car là, on peut discuter sérieusement.