this post was submitted on 16 Sep 2024
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L’essayiste publie un nouvel ouvrage consacré à #MeToo dans lequel elle met gravement en cause le travail de Mediapart sur les violences sexistes et sexuelles. Au mépris des faits, et sans nous avoir contactés au préalable.

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[–] laem@jlai.lu 5 points 2 months ago* (last edited 2 months ago)

Autant, cet article pointe des erreurs factuelles de Fourest notamment dans sa critique de Médiapart, autant Bredoux l'autrice n'est pas non plus très objective sur le traitement de Médiapart au sujet de Ramadan, et ne pas l'admettre réduit la crédibilité de sa réponse, à mon avis.

En particulier, voici la description qu'elle fait du dossier de 2016 :

Autre erreur factuelle : Mediapart n’a pas publié une enquête en cinq volets sur Ramadan « sous pression » après les accusations de violences sexuelles, comme l’écrit Fourest. Cette série d’articles, signés Mathieu Magnaudeix, a été publiée en avril 2016 – soit dix-huit mois plus tôt. Toujours en ligne, elle dépeint un « Zemmour à l’envers », « “vitrine” consentante du Qatar ».

Voici les introductions des 5 articles publiés en 2016. Je pense que les résumer à des articles qui dépeignent un Zemmour à l'envers vitrine consentante du Qatar, c'est en faire une relecture biaisée à posteriori. À chacun de juger.

1 Tous les deux ou trois ans, la France a son spasme Ramadan. Depuis 1995, il est honni par une grande partie de l’establishment français qui le soupçonne de communautarisme et d'islamisme radical. L’inclassable Tariq Ramadan va demander la nationalité française. L'initiative pourrait encore déclencher les passions. Premier volet de notre enquête en cinq parties sur cet intellectuel contesté.

2 Ses détracteurs l’accusent de tenir un « double discours ». Derrière des accents modernistes énoncés en public, Tariq Ramadan serait en réalité un communautariste forcené et un danger pour la laïcité. Problème : cette accusation n'a jamais été étayée par des faits. Deuxième volet de notre enquête.

3 Depuis vingt ans, Tariq Ramadan est une référence pour nombre de musulmans. Il a réussi à renouveler son public. Mais il est aussi devenu une personnalité très médiatique, donnant le sentiment de ne rouler que pour lui et d'éclipser d'autres voix, moins identitaires ou plus libérales. Troisième volet de notre enquête.

4 Dans certains dossiers terroristes, Tariq Ramadan a pu apparaître comme une référence intellectuelle citée par certains djihadistes. Aujourd'hui, il est désigné comme un « apostat » par l'État islamique.

5 Depuis quelques années, Tariq Ramadan est dans les petits papiers de l'émirat du Qatar. Au prix de quelques contorsions notables. Cinquième et dernier volet de notre enquête sur un penseur influent et controversé.

De même, pourquoi ne pas simplement admettre une complaisance à l'égard de l'islamisme par des personnalités importantes de Médiapart, comme le fameux "l'islamisme, en tant que tel, n'est pas en soi une chose grave, c'est un phénomène qu'il faut comprendre et expliquer" de Lindgaard ? Curieux que cet article de Bredoux n'évoque pas cette citation qui donne une certaine lumière sur la ligne éditoriale de Médiapart, qui depuis 2017, a eu tout le loisir de changer.