Barcelone est victime de surtourisme ce qui impacte la population locale. Ça doit particulièrement se ressentir après une saison chargée comme l'été.
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L'économie de Barcelone n'est pas basée entièrement sur le tourisme, il représente 14% de l'économie
representing around 14% of the city’s GDP
https://ajuntament.barcelona.cat/economiatreball/en/what-we-do/tourism-and-promoting-city/tourism
C'est un peu plus haut que Londres qui est à 11.6%
Tourism is an essential part of London’s economy, employing 700,000 people – one in seven of the capital’s jobs – and accounting for 11.6 per cent of the capital’s economic output
L'Ile de France dans son entièreté est à 6%, mais j'imagine que si on prenait juste Paris ce serait sans doute des chiffres équivalents
Le tourisme a des effets économiques majeurs et représente une part significative de la création de richesses de la région Île-de-France (6% du PIB régional, 500 000 emplois en IDF).
Oui j'ai pris le meme comme il était, mais ça reste 100k emplois / 10 milliards d'€ par an le tourisme à Barcelone, c'est pas rien.
Pour la même raison que je suis blasé des attitudes et comportements de certains touristes à Paris, mais je reste toujours courtois quand des touristes me parlent parce que dans le fond je sais combien de gens dans la ville dépendent d'eux + c'est pas un crime de vouloir visiter une jolie ville.
Le problème c'est qu'à Barcelone, contrairement à Paris ou Londres, le salaire des habitants est plus bas que dans les pays d'Europe d'où viennent les touristes, ce qui incite à un tourisme de masse, l'Espagne étant toujours vue comme une destination "moins chère".
Prague est un peu dans la même situation, et a pris des mesures pour essayer de lutter contre le surtourisme orienté "alcool pas cher"
Le tourisme est un plus un secteur qui paie moins bien que les autres activités, d'où le fait que les gens souhaitent que la ville passent à autre chose (voir l'article lié dans ce commentaire : https://jlai.lu/post/26509836/17011381 )
Les revenus bruts annuels par secteur d'activités (tourisme vs le reste)
https://observatoriturisme.barcelona/wp-content/uploads/2025/05/2024_Capsula_3_IAT.pdf
Pour citer l'article mentionné plus haut (https://lepetitjournal.com/barcelone/comprendre-espagne/francais-barcelone-plaignent-tourisme-masse-395303)
« Ça devient de plus en plus difficile de vivre dans le centre-ville ou les alentours », confirme Victor, qui habite dans le quartier de Poble Sec, et qui dénonce également cette gentrification directement liée au tourisme. Avec toutes les nuisances qui s'ensuivent. Sur son palier du troisième étage d'un immeuble de la rue Concordia, le couple qui vivait là depuis vingt ans a fini par rendre les clés après plusieurs mois sans payer le loyer.
« Je les connaissais bien », dit le Français, « ils avaient un petit salaire pour deux et ne parvenaient plus à faire face à l'augmentation du prix du loyer, qui a été multiplié par quatre en quinze ans ». L'appartement laissé vacant vient d'être racheté par un fonds d'investissement américain. Victor redoute qu'il soit transformé en appartement touristique, comme c'est le cas juste au dessus de chez lui, au quatrième étage : « En plus des allers-venues incessantes, le bruit est parfois insupportable, parce que les touristes restent quelquefois dans l'appartement à faire la fête toute la nuit, en mettant la musique à fond et en beuglant. Il y a déjà eu des disputes sévères entre des touristes de passage et des voisins, et la police est intervenue plusieurs fois ».
Chloé a connu cette expérience « communautaire » avant de s'installer dans le quartier de Gracia, également très fréquenté par les touristes, mais un peu à l'égard de la « masse ». La Française, qui vit à Barcelone depuis près de vingt ans, a réussi à s'acheter un appartement près du Parc Güell juste après la grande crise financière de 2008. « Aujourd'hui, ce serait presque impossible pour moi ici, parce que les prix ont explosé à cause de l'afflux des touristes ».
74% des Barcelonais estimsent que Barcelone a atteint les limites de sa capacité à fournir des services aux touristes , c'est un chiffre en nette augmentation, on était à 48% en 2016
https://observatoriturisme.barcelona/wp-content/uploads/2025/05/2024_Capsula_3_IAT.pdf , page 17
parce que dans le fond je sais combien de gens dans la ville dépendent d’eux + c’est pas un crime de vouloir visiter une jolie ville.
Le problème c'est la surmassification du tourisme, et l'impact sur les habitants. Je sais que c'est un peu difficile à concevoir sans vivre sur place, mais c'est un peu comme si un arrondissement iconique de Paris (disons le 5ème ou le 9ème) voyait sa population remplacée progressivement par des Américains au pouvoir d'achat supérieur, qui achèteraient ou loueraient des apparts à des prix impayables pour les Parisiens, puis refuseraient d'apprendre le français, faisant de ce quartier une bulle anglophone, excluant les Parisiens francophones, et remplaçant les restaurants typiques du quartier par des brunchs avec des eggs benedicts à 18€ et des McDonad's.
Amsterdam a ce problème aussi, les Néerlandais se plaignent souvent des immigrants étranger qui souhaitent vivre sans parler néerlandais ( https://old.reddit.com/r/Netherlands/comments/118wrxo/is_it_necessary_to_speak_dutch_if_i_want_to_move/ )
Ou formulé autrement : le problème n'est pas le tourisme, c'est le capitalisme qui transforme le tourisme en industrie extractiviste, au détriment des habitants.
Ça se résout en légiférant contre les acteurs qui captent la manne du tourisme et de l'immobilier à la place de la ville (airbnb, booking, les fonds d'investissement étrangers, les gens qui achètent sans y vivre/consommer, etc.). Tu parles d'Amsterdam, justement, ils ont fait ça, l'opkoopbescherming a beaucoup freiné l'investissement spéculatif (en gros si on achète c'est pour y vivre).
Ce sont les spéculateurs qu'il faut punir, pas les touristes. L'écart de richesse touriste/local n'est pas nécessairement un problème en soi, en visitant certains pays beaucoup plus pauvres que Barcelone tu vois les deux schémas possibles. Quand les locaux profitent directement du tourisme, ils ont tendance à être super cool avec les touristes. Quand des corrompus ou des étrangers en profitent, les locaux ont tendance à être désagréables avec les touristes.
De même pour les salaires bas dans l'industrie du tourisme, ce n'est pas une fatalité, c'est une absence de lutte sociale dans ce domaine, qui est dominé par des entrepreneurs individuels qui se pensent futurs milliardaires, et par des gros groupes qui peuvent virer du jour au lendemain toute personne qui tente de lutter pour ses droits. Si le tourisme baisse, ce ne sont pas les acteurs du tourisme qui vont en souffrir (ils partiront), mais les locaux (serveurs, guides, chauffeurs, etc.). Le problème se résout politiquement, en taxant les grandes plateformes, en soutenant le tourisme local, en valorisant le travail humain, en poussant les acteurs du milieu à se syndiquer et à lutter pour leurs droits. Les touristes ont plein de fric à filer justement, faut le prendre et le redistribuer.
Du côté de Barcelone, la mairie laisse le marché immobilier et les locations saisonnières faire la loi, forcément le résultat est pas joyeux pour les habitants. À un moment ils ont commencé à légiférer sérieusement, puis c'est rapidement devenu une coopération. Du coup les locaux se font piller oui, ça je suis bien d'accord. Mais c'est avant tout par les ultra riches qui pompent leur capital.
Tu cites Paris, il ya le même problème : on a régulé les AirBnB, cool, du coup ça fait moins de logements pour les habitants qui en ont besoin et se retrouvent forcés de quitter la ville. En parallèle, 20% des champs élysées appartiennent au Qatar maintenant, quelle valeur ils apportent aux citoyens de la ville à part remplir les poches des notaires et des lieux pour ultra riches qu'ils fréquentent ? Avec la loi PLM qui est passée pour changer le format de l'élection, Attal ou Dati sont bien partis pour gagner la mairie, ça va pas s'arranger de sitôt. Mais c'est pas pour autant que j'en veux aux touristes, dont la majorité sont très respectueux : ils sont juste là pour voir les mêmes choses qui font que je suis heureux de vivre dans cette ville, le patrimoine c'est fait pour être partagé.
TLDR: Le tourisme devrait être une opportunité, c'est les parasites qui font en sorte que ça ne le soit pas qu'il faut éliminer.
l’opkoopbescherming a beaucoup freiné l’investissement spéculatif (en gros si on achète c’est pour y vivre).
Aurais-tu des sources sur le sujet? Ca m'intéresse
airbnb
Barcelone a aussi légiféré et lutte contre les Airbnb et locations illégales:
The city council realized years ago that killing the messenger was the best way to eradicate housing activity without a tourist license, that is, it was key that the reservation platforms did not announce them. Thanks to the collaboration subscribed with operators such as Airbnb, Homeaway and Booking, since 2018 it has been possible to deactivate 16,011 ads (until this July). The issue is summarized in that the council combs the offer of the platforms thanks to the sophisticated program Spider -hired externally- that detects irregularities and throws a summary of the monthly casuistry to the city council, which must compare it with its CATB database, analyze and prove the suspicions.
Les touristes ont plein de fric à filer justement, faut le prendre et le redistribuer.
Mais c’est pas pour autant que j’en veux aux touristes, dont la majorité sont très respectueux : ils sont juste là pour voir les mêmes choses qui font que je suis heureux de vivre dans cette ville, le patrimoine c’est fait pour être partagé.
Les touristes qui viennent pour faire des enterrements de vie de garçon/jeune fille à Barcelone ou Prague parce que c'est moins cher n'ont pas le même profil que ceux qui viennent découvrir l'architecture et les monuments de Paris ou Londres.
Autre commentaire sur la qualité des touristes: OP a dit ne pas parler ni espagnol ni catalan, du tout, et s'attend juste à ce que tout le monde parle anglais. C'est une forme de manque de respect pour les habitants locaux que de leur demander d'apprendre une langue étrangère pour pouvoir communiquer avec des touristes. Même en Pologne j'avais fait l'effort d'apprendre quelques mots (dzien dobry pour bonjour, dziekuje pour merci), ça fait tout de suite plaisir aux gens de voir qu'on est conscients qu'on vient en visite chez eux et pas dans un parc d'attractions.
Le problème se résout politiquement, en taxant les grandes plateformes, en soutenant le tourisme local, en valorisant le travail humain, en poussant les acteurs du milieu à se syndiquer et à lutter pour leurs droits.
En fait je suis d'accord sur le fait que le problème c'est l'hypercapitalisme du secteur, après il ne faut pas non plus oublier la part de responsabilité individuelle dans le phénomène. C'est un peu comme pour l'environnement, ce serait effectivement mieux que le problème soit réglé politiquement, mais ça n'empêche pas qu'on peut critiquer les gens qui se fichent complètement du sujet et vivent un mode de vie qui est une aberration écologique.
Les voyageurs sont plus conscients du surtourisme
Alors que plusieurs destinations européennes bien connues, telles que Santorin, Rome, Venise et Barcelone, sont déjà confrontées au surtourisme, davantage de voyageurs européens s'efforcent désormais de trouver des endroits moins connus.
55 % des voyageurs recherchent activement des lieux de niche pour leur prochain voyage, contre 48 % au printemps de cette année. 11 % des voyageurs ont également révélé que le choix d'un endroit moins fréquenté était désormais leur principale priorité.
Quand des gens veulent venir à Barcelone, je leur recommande Valence. Déjà, parce qu'il y a trop de touristes ici comme on l'a vu, et ensuite parce que même pour eux ce sera une meilleure expérience, Valence sera plus authentique vu la proportion plus faible de touristes qu'à Barcelone.
Les gens parlent toujours de Rome, Florence, Venise en Italie, personnellement je recommande Bologne ou Lecce, pour les mêmes raisons.
Bonsoir,
Cet article présente bien les raisons des plaintes des Barcelonais sur le tourisme de masse: https://lepetitjournal.com/barcelone/comprendre-espagne/francais-barcelone-plaignent-tourisme-masse-395303
spoiler
lepetitjournal.com Les Français de Barcelone se plaignent (aussi) du tourisme de masse Francis Mateo 7–8 minutes
Ils sont venus vivre à Barcelone parce que la ville les a séduits, mais cette séduction qui agit également sur les millions de touristes visitant chaque année la capitale catalane a des effets désagréables sur les Français installés ici. Témoignages.
Avec plus de 7,2 millions de visiteurs enregistrés entre janvier et août 2024, Barcelone pourrait à nouveau battre cette année des records de fréquentation touristique. Le bureau « Destination Barcelone », chargé de promouvoir la destination, s'en réjouit : l'an dernier, la ville proprement dite a reçu un total de 15,6 millions de personnes, soit près de 26 millions de touristes pour l'ensemble du district de Barcelone. Et cet été, la fréquentation a augmenté de 7,5%.
Nathalie est beaucoup moins enthousiaste que « Destination Barcelone » au regard du flux croissant de touristes qu'elle a pu observer cet été depuis son balcon perché au-dessus d'une ruelle de la Barceloneta, puisque ce quartier ouvert sur la plage est l'un des plus fréquentés de la cité. Arrivée à Barcelone dans le cadre d'un stage de fin d'études il y a trois ans, la jeune Française a décidé de rester pour travailler dans un groupe de téléphonie. « Quand je me suis installée dans ce petit appartement, mes parents ont d'abord payé le loyer de 850 euros, ce qui me paraissait déjà cher pour 50 mètres carrés. Mais en réalité, je crois que les prix étaient alors modérés par la chute de fréquentation touristique liée au Covid... Aujourd'hui, il est compliqué de trouver un endroit où loger pour moins de 1.000 euros par mois dans le coin ». des batiments rouges a barcelone Aujourd'hui, il est compliqué de trouver un endroit où loger pour moins de 1.000 euros par mois dans le quartier de la Barceloneta. / Visit Barcelona (Facebook)
De fait, Nathalie se demande comment elle fera lorsque le bail arrivera à échéance et qu'elle devra affronter une inévitable augmentation, même si ses parents continuent à l'aider. « De toute façon, les charges locatives représentent les deux tiers de mon salaire, et je serais bien icapable d'en assumer seule le coût ». La Française a donc commencé à chercher d'autres logements plus accessibles, quitte à s'éloigner du centre de la capitale catalane. Barcelone a décidé de freiner la saturation touristique Gentrification et nuisances en tous genres à Barcelone
« Ça devient de plus en plus difficile de vivre dans le centre-ville ou les alentours », confirme Victor, qui habite dans le quartier de Poble Sec, et qui dénonce également cette gentrification directement liée au tourisme. Avec toutes les nuisances qui s'ensuivent. Sur son palier du troisième étage d'un immeuble de la rue Concordia, le couple qui vivait là depuis vingt ans a fini par rendre les clés après plusieurs mois sans payer le loyer.
« Je les connaissais bien », dit le Français, « ils avaient un petit salaire pour deux et ne parvenaient plus à faire face à l'augmentation du prix du loyer, qui a été multiplié par quatre en quinze ans ». L'appartement laissé vacant vient d'être racheté par un fonds d'investissement américain. Victor redoute qu'il soit transformé en appartement touristique, comme c'est le cas juste au dessus de chez lui, au quatrième étage : « En plus des allers-venues incessantes, le bruit est parfois insupportable, parce que les touristes restent quelquefois dans l'appartement à faire la fête toute la nuit, en mettant la musique à fond et en beuglant. Il y a déjà eu des disputes sévères entre des touristes de passage et des voisins, et la police est intervenue plusieurs fois ».
Paradoxalement, Victor gagne sa vie avec ce genre de « business », puisqu'il travaille dans une centrale de réservation touristique ! Et il s'estime heureux d'avoir ce logement, alors que nombre de ses collègues sont obligés de cohabiter avec d'autres locataires pour parvenir à assumer le prix de leur loyer. le quartier du poble sec a barcelone Le quartier de Poble Sec. / Ajuntament de Barcelona Occupation à outrance de l'espace public
Chloé a connu cette expérience « communautaire » avant de s'installer dans le quartier de Gracia, également très fréquenté par les touristes, mais un peu à l'égard de la « masse ». La Française, qui vit à Barcelone depuis près de vingt ans, a réussi à s'acheter un appartement près du Parc Güell juste après la grande crise financière de 2008. « Aujourd'hui, ce serait presque impossible pour moi ici, parce que les prix ont explosé à cause de l'afflux des touristes ».
Ces monuments de Barcelone épinglés comme pièges à touristes en 2024
Mais ce qui la gêne surtout dans cette inflation touristique, c'est l'occupation à outrance de l'espace public : « Quand je me suis installée dans cet appartement, j'avais l'habitude d'aller pique-niquer au Parc Güell avec les amis de passage, et de profiter de la vue sur la ville ; aujourd'hui, l'entrée du parc est devenue payante sur réservation, et même si les résidents des alentours peuvent y accéder, ça devient une sorte de barnum qui a totalement perdu son côté familial et convivial ».
Avec la massification du tourisme, l'ambiance se dégrade, c'est évident.
« Davantage de pollution »
Dans la calle Princesa du quartier de Ciutat Vella, près du musée Picasso, Antoine fait le même constat... en pire : « Il est vrai que j'aime bien l'animation de ces rues, mais là, ça devient n'importe quoi ! Tous les magasins de cette zone sont transformés en boutiques de souvenirs ou de téléphones, et puis on commence à sentir une insécurité dont les premières victimes sont d'ailleurs souvent les touristes qui se font arracher leurs sacs ou carrément braquer... Avec la massification du tourisme, l'ambiance se dégrade, c'est évident ».
Au point que ce Français de 37 ans a décidé de rejoindre une association de quartier pour la « décroissance touristique », afin de dénoncer publiquement les impacts négatifs du tourisme à Barcelone : « En plus de contribuer de manière significative à l'expulsion des résidents et à la gentrification, c'est aussi un facteur de précarisation de l'emploi. Sans oublier toutes les conséquences néfastes en termes de pollution, car ce tourisme de masse favorise le trafic d'avions et de bateaux de croisières ».
Les membres de cette association ne croient pas beaucoup aux promesses du maire de Barcelone, Jaume Collboni, de ne plus octroyer aucune nouvelle licence de location des logements résidentiels à des fins touristiques et de ne pas renouveler les autorisations en cours des 10.000 maisons ou appartements touristiques actuellement disponibles dans la capitale catalane. « Les promesses n'engagent que ceux qui y croient », ironise Antoine, qui rappelle que les loyers à Barcelone ont grimpé de 68% au cours des dix dernières années, et que les prix de d'achat de l'immobilier ont augmenté de 38%. « Et selon moi, ce n'est pas près de s'arrêter, pas plus que la fréquentation touristique ».
C’est très étrange, je ne sais pas si c’est parce que je ne parle pas espagnol, est-ce une forme de racisme/xénophobie ?
Si tu as un doute, tu peux toujours tenter quelques mots en catalan: https://fr.wikivoyage.org/wiki/Guide_linguistique_catalan#Base
Après, j'ai l'impression que ton expérience peut être similaire à celle de touristes anglophones qui ne parlent pas français à Paris.